« C’est le jus, la sauce qui, dans un plat, est le liant entre les aliments. Il apporte de la cohérence et crée du sens dans l’assiette. Le jus est le verbe de la cuisine, c’est grâce à lui qu’une «assiette» prend tout son sens » (Yannick Alléno, 2014).

Enseigner l’éducation nutritionnelle pour moi et aujourd’hui, c’est faire appel à de multiples savoirs qui sont, non seulement, interdépendants et interconnectés, mais également en perpétuel mouvement. Comment imaginer un enseignement orienté sur les univers de l’alimentation et destiné aux futur·e·s citoyen·ne·s. sans aborder des thèmes importants, tels que le développement des perceptions, les choix éthiques et responsables, le partage, la culture et la transculturalité, la santé et, bien sûr, l’acte de créer et de cuisiner.

Mettre l’élève au centre
Quand un élève pratique la cuisine, la boulangerie, etc. en classe, il construit son savoir à partir de son activité.

Et c’est, précisément, en le mettant au centre de cet enseignement que nous faisons non seulement naître des savoirs, mais en plus, que nous voyons émerger des prises de conscience et des questionnements qui représentent des points de départ (vécus en classe) permettant une meilleure compréhension des enseignements théoriques.

Si les univers de l’alimentation sont multiples et dynamiques, il en va de même des univers des élèves car les modèles sociaux évoluent, eux aussi, sans cesse.

Alors, pensons comme Archimède et son point d’appui pour soulever le monde.
Notre point d’appui est l’acte de cuisiner et nos mondes sont: les univers de l’alimentation et celui des élèves.

Comme le jus dans une assiette est le liant entre les aliments, l’enseignement de l’éducation nutritionnelle doit être favorable aux relations pluridisciplinaires. Par cette vision contemporaine, l’enseignement de l’éducation nutritionnelle se doit d’être pertinent, astucieux, bref jus-dicieux.ch